PRENOM :
Françoise
AGE :
59 ans (1953)LIEU DE NAISSANCE : Lyon
ETUDES : Juridiques
VIE
QUOTIDIENNE/PERSONNELLE
1.
quelle enfant/ado/jeune
adulte étiez-vous ?
Pour
moi, les années 60 s'étendent de mes 7 ans à mes 17 ans, soit de
l'enfance à l'adolescence. En somme,
j'étais une enfant
modèle. A
l'époque, on était surtout
élevé dans le
milieu familial. Cela
changeait au lycée où l'on commençait à se singulariser en
commençant à suivre la mode.
2.
quel(s) projet(s) aviez-vous en tête ?
Un
qui n'a jamais pu être mené à son terme : faire carrière à
l'ONU, à Genève. J'allais en Suisse chaque année. J'étais
fascinée par le bâtiment de l'ONU et je me voyais bien y
travailler. Je pensais alors au droit international. Mais ma mère
avait peur de voir
partir sa fille seule, si loin.
Ma vie s'est orientée différemment. Je
n'ai jamais pu mettre mon projet à exécution.
3.
Quant à la question sentimentale: célibataire ? amoureuse ?
mariée ?
A
la fin des années 60, à l'âge de 17 ans, j'avais un béguin
fou pour un beau blond aux yeux verts, étudiant.
Pouvait-on
aller jusqu'au bout ? On pouvait. En réalité, sur
ce terrain-là, on a toujours pu. Mais
moi, non, pas à 17 ans.
A
cette époque, comme avant d'ailleurs, en cas de retard de règles,
la première question que nos mères posaient était : « Tu
as fait la bêtise ? ». Les filles se retrouvaient
facilement enceintes. La pilule commençait
seulement à arriver.
Rappelons
qu'en 1968, c'était la « grande fiesta » dans la rue
(Rire). Une grande liberté des
mœurs était présente. Les relations amoureuses étaient facilement
poussées jusqu'au bout. Dans ma famille, les filles bénéficiaient
d'une grande liberté à condition toutefois d'en faire bon usage. Ma
mère était ouverte à toute discussion. Bien qu'elle affichât
clairement que l'avortement n'était pas une solution, elle
n'écartait pas la possibilité d'y recourir en dernière extrémité.
La pratique était à l'époque illégale.
Puis
arriva 1969, qui voit l'apparition de grands rassemblements,
notamment celui de l'île de Wight. Il y avait le phénomène hippie et son look peu
onéreux : jupe longue, chemise ample, brodée, en coton indien,
cheveux longs, sandales...
Et
puis des chansons mythiques : « If you're going to San
Francisco, be sûre to wear some flowers in your hair, If you're
going to San Francisco... »
Scott McKenzie - San Francisco (1967)
Le
processus est-il différent d'aujourd'hui ?
Aujourd'hui il y a
une relation presque fraternelle entre
garçons et filles d'une
même bande. Ils
partagent tout. Rappelons qu'à
l'époque, le téléphone portable
n'existait pas. Il y avait moins de proximité, donc moins
de facilité et moins d'intimité.
Au mieux,
on partageait
ses joies, ses peines avec
sa meilleure
amie.
Aujourd'hui,
on se plaît, on se prend, on se laisse.
A la fin des années 60, le processus amoureux était moins rapide.
Il commençait par une phase d'observation, des manœuvres
d'approche, une attente qui n'en
finissait pas et puis le
flirt. Il y avait un jeu amoureux qui
semble moins exister
aujourd'hui.
4.
Quel regard portiez-vous sur vos aïeux ?
Avec
le recul, je crois que je n'ai pas été une adolescente facile. Ma
mère disait que j'étais « difficile à comprendre »,
« qu' on ne savait pas par où
m'aborder ?! ».
A
17 ans, à la fin des années 1960, je me considérais comme une
« intellectuelle » qui prenait tout naturellement ses
parents pour des idiots.
Mon père ironisait en parlant de moi : « C'est une
intellectueuse ! » (Rire)
Je
provoquais souvent ma mère. D'ascendance italienne,
elle avait
un côté «
mama » et réagissait
immédiatement.
Quand on
est jeune, on a toujours besoin de se confronter à quelqu'un.
Avec
le recul
et
l'expérience,
je pense que
mes parents devaient sacrément m'aimer.
5.
votre meilleur souvenir/pire souvenir
Pire :
il est arrivé bien plus tard. La vie s'est chargée de s'occuper de
moi.
Meilleur :
les filles étaient souvent élevées par les sœurs à l'époque. Je
suis restée en pension plusieurs années. Je n'ai pas eu à me
plaindre car j'en garde de bons souvenirs. Les sœurs m'ont
bichonnée. Mais j'ai aimé
retrouver mon cadre familial normal.
6. aviez-vous de l'argent de
poche ? si oui,
à quoi vous servait-il ?
A
7 ans, au début des années 1960, j'avais 50 centimes d'argent de
poche par semaine qui passaient aussitôt empochés dans l'achat de
bonbons (les caramels à 1 centime et les Mistral gagnants chantés
par Renaud, véridique). Plus tard, j'économisais pour acheter des
vêtements, notamment des pulls en laine à torsades !
7.
aviez-vous des loisirs ?
La
patinoire, l'hiver et la piscine, l'été avec mes copains. Les
loisirs n'étaient pas aussi démocratisés
qu'aujourd'hui.
On restait beaucoup en famille.
France Gall - Mes premières vraies vacances (1964)
8.
avez-vous gardé des effets personnels de ces années-la ? Et si
vous ne deviez en garder qu'un ?
Je
n'ai rien gardé.
D'abord
parce qu'en quittant ses parents, on leur laisse beaucoup de choses
dont ils finissent par se débarrasser si elles les encombrent ou
s'ils n'en ont pas l'utilisation.
Ensuite,
un nouveau ménage est fait quand les parents s'en vont. A ce
moment-là, le temps a passé : vous n'avez plus besoin de vos
affaires d'adolescente et l'idée de les récupérer ne vous effleure
même pas l'esprit.
Je
regrette maintenant mes disques : J'étais fan de Joan Baez,
de Serge Reggiani, de Charles Aznavour, de Jean
Ferrat.
Concernant
ce dernier, j'avais eu au
bac, en
philosophie,
un sujet sur
la finalité de l'art ou
une question de ce type.
J'ai disserté
sur Guernica
de Picasso sans
que je n'aie
jamais vu ce
tableau en me référant
aux paroles d'une chanson de Jean Ferrat qui en parlait.
Le meilleur c'est que j'ai récolté une très bonne note. Je me suis
souvent dit que mon correcteur devait être lui aussi un fan de
Ferrat.
Pablo Picasso, Guernica, 1937, huile sur toile, 7.52x3.51m, première exposition dans le Pavillon espagnol de l'Exposition Universelle de Paris (juillet 1937), Prado, Madrid
Il
y a 5-6 ans, je suis allée à Madrid et j'ai vu Guernica
pour la première fois au Prado (Madrid). J'ai été très émue :
j'ai eu l'impression de me retrouver quarante ans auparavant en train
de composer au bac !
9.
Une histoire insolite ?
En
mai 1968, au début des événements, nous partions ma sœur et moi
tous les matins en cours.
Alors
que je revenais à la maison régulièrement une heure plus tard en
raison de l'absence des enseignants, ma sœur rentrait chaque soir et
racontait tranquillement sa journée.
Ma
mère finit par s'étonner que sa fille se trouvât dans le seul
établissement de la région qui ne connaissait aucune grève
d'enseignants.
Elle
finit par téléphoner et on lui confirma non seulement l'absence de
professeurs et la suppression des cours mais en plus, à l'évocation
du nom de ma soeur, elle fut vivement félicitée de l'assiduité et
de l'efficacité dont témoignait sa fille depuis le début des
événements en tant que... piquet de grève devant l'entrée de
l'établissement ! (Rire)
Il
y eut une explication serrée le soir à table qui sonna le glas de
la carrière revendicative de ma sœur. Cette carrière se trouvait
cependant déjà condamnée car à force d'être restée des journées
entières dehors, ma sœur déclara une angine qui la cloua
immédiatement au lit.
L'affaire
aurait dû s'arrêter là mais elle connut une suite non négligeable
: Le surlendemain, quelqu'un frappa à la porte : C'était un
jeune homme tout maladroit. Avant même d'avoir pu lui répondre que
ma sœur était « malade et qu'il n'était pas
possible de la voir », une
voix souffreteuse
s'éleva du fond de l'appartement demandant : « Laissez-le
entrer ! ». Le personnage devait sûrement être
important
En
fait, il s'agissait d'un des co-piquets de grève de ma sœur qui
s'étant retrouvé seul devant la grille, ne ressentait plus la même
ardeur à poursuivre le combat. En réalité, ils étaient amoureux:
Ils avaient teinté les émois politiques qu'ils avaient découverts
ensemble sur les barricades, d'une couleur sentimentale. Celle-ci
dura longtemps car ce jeune homme tout gauche, tout timide devint...
son mari. De ce point de vue, mai 1968 se poursuit encore
aujourd'hui.
HISTOIRE
10.
Un fait marquant a garder selon vous ?
La
décennie des années 60 a été particulièrement riche en
événements de tous bords qui façonnaient les esprits.
Tout
d'abord, au sein des familles, plusieurs générations qui avaient
chacune connu des événements politiques et sociaux importants
pouvaient co-exister et défendre des tendances différentes. Nos
arrière-grands parents ou grands parents avaient traversé la
première guerre mondiale et 1936 (premiers congés payés) ;
Nos parents, la guerre de 1939-1945 et la dernière génération, mai
1968.
Mes
grands parents maternels d'origine italienne étaient arrivés en
France à la fin du XIXe et appartenaient au monde ouvrier. Ils
avaient une forte culture syndicale, étaient farouchement
communistes et... anti De Gaulle. Le problème était que mon père,
qui avait connu la guerre de 1939-1945, plaçait le général juste
au-dessus du bon Dieu. A ceux-là, s'ajoutaient les revendications
soixante-huitardes. C'est dire si les
conversations familiales étaient
animées !
Mais
ce qui est intéressant c'est que chaque année de cette décennie
apportait avec elle un événement
marquant :
- En 1961, Youri Gagarine devient le premier homme à voyager dans l'espace.
- En 1962, la fin de la guerre d'Algérie intervient avec les accords d'Evian.
- En 1963, l'assassinat Kennedy. Tout le monde se souvient du moment où il a reçu l'information, tout comme aujourd'hui chacun de nous peut dire ce qu'il faisait le 11 septembre 2001. Nous revenions ma mère et moi de l'épicerie. Il était un peu plus de 20 heures. Lorsque nous avons ouvert la porte, mon père se tenait debout dans le séjour. Je le vois encore se tourner vers nous et nous apprendre d'un ton sidéré : « On a assassiné Kennedy !» . La télévision fonctionnait. Kennedy, le poing tendu, l'index levé, occupait tout l'écran. Il était magnifique.
- En 1965, le petit David Hallyday naquit ! Vrai de vrai. J'étais une fan de Sylvie Vartan. Elle chantait atrocement mais je la trouvais jolie, comme France Gall. A 12 ans, cela me suffisait.
- En1968, les manifestations ont commencé à Nanterre. Personne n'aurait pensé à l'époque que les ouvriers viendraient se joindre aux étudiants. Et pourtant ! Le pays s'est arrêté petit à petit de fonctionner. Il n'y avait plus de cours. En plus, il faisait beau. L'ampleur du mouvement a commencé à décroître après la manifestation géante de soutien au général de Gaulle vers la mi-mai. Les gens se sont rendus compte qu'il y avait deux France, l'une contre l'autre. Ils n'en voulaient pas. Pendant plusieurs jours, des rumeurs inquiétantes, qui se sont amplifiées par la suite, ont débuté sur la disparition du Général de Gaulle. Le pouvoir était vacant. Pompidou a fait face. Il n'y a eu aucun dérapage. Les accords de Grenelle sont intervenus. Tout est progressivement rentré dans l'ordre.
Sylvie Vartan - Irrésistiblement (1968)
Des
années plus tard, à la faculté de droit, on nous a appris, que
c'était une chance pour les manifestants français que d'avoir des
CRS parce que les pays qui n'en avaient pas, faisaient appel à
l'armée. Or, le métier de militaire c'est de faire la guerre, celui
de CRS est de taper ou de se faire taper. En 1968, CRS et étudiants
ont été bien servis.
- Et en 1969, le premier pas sur la lune. A 3h du matin, le monde entier était debout, les yeux rivés sur son écran de télévision. C'était irréel d'apercevoir la lune dans le ciel noir et de se dire que des terriens marchaient dessus.
11.
Etiez-vous impliqué dans
les questions sociales de l'époque ?
(famille, éducation, mœurs, etc...)
Pas
vraiment.
12.
la nouvelle technologie, c'est bath ?
C'est
extraordinaire ! Une chance et des opportunités formidables.
Au
lycée, on nous a enseigné à avoir
foi au progrès.
Le gros sujet de discussion de l'époque, c'était l'atome. Un
exemple de sujet type au bac : faut-il développer
l'énergie
atomique
? La réponse était
oui pour
tout ce qui avait
trait aux progrès scientifiques et aux
centrales nucléaires mais
non pour la guerre.
Qu'est-ce
qui était novateur a l'époque selon
vous ?
La
deuxième chaîne, la machine à écriture électrique et à boule,
les tous premiers ordinateurs (militaires) géants, le minitel, le
projet de TGV qui était de dépasser les 300km/h et le Concorde
Paris - New-York en 5 heures.
CULTURE
13.
avez-vous suivi les modes ou étiez-vous indépendante
de ce point de vu là ?
J'ai
suivi les modes vestimentaires comme tout le monde.
Françoise Hardy & Samy Frey... en Courrège
En
6e, je me souviens des chaussettes à pompons. En 5e,
des bottines blanches style Courrèges.
En 4e, des pantalons à pont. Et plus tard, les pulls à
torsades, les grandes bottes, les premiers longs manteaux et le noir.
En
1968, tous les styles (et toutes les longueurs) étaient permis en
fonction des circonstances : jupes longues, cheveux
longs, écharpes longues et tuniques brodées en coton
indien, le tout non repassé ; mais aussi les premiers Levi's !
14.
aviez-vous la télévision ? si oui,
que
regardiez-vous ? si non, comment compensiez-vous ?
Mes
parents ont été l'un des premiers foyers à recevoir la télévision
à Lyon car ils habitaient juste en-dessous de l'émetteur à partir
duquel ont été
réalisés les premiers essais puis la transmission des
émissions.
J'étais
une inconditionnelle de : (entre-autres)
→ Age
Tendre et Tête de Bois
→ 5
Colonnes à la Une : tous les
vendredi soir, en famille. C'était sacré !
→ Au
Nom de la Loi (1958-1961) avec Steve Mac Queen ! Il avait un
beau Jean ! (Rire)
→ Janique
Aimée (1963) : le premier feuilleton télévisé.
→ Seule
à Paris (1965) http://www.dailymotion.com/video/xbrbln_seule-a-paris_lifestyle
15.
Quelle chanson vous vient en tête à l'évocation de cette époque ?
Pourquoi ?Etiez-vous groupie?
Je
n'étais pas du genre groupie.
Au
début des années 60, j'adorais Sylvie Vartan, Sheila, France Gall,
Pétula Clark. C'était la période yéyé. Comme toutes les petites
filles, j'étais en admiration devant elles et je les imitais devant
ma glace. J'avais un électrophone et je faisais tourner en boucle
certaines de leurs chansons.
En
1963, les Beatles sont arrivés. Mais je m'y suis intéressée plus
tard. Personne ne pouvait leur échapper.
En
classe de 4e, je suis tombée raide dingue d'Herman Hermits avec No milk today. Ont suivi
Black is black d'Otis
Redding, San Francisco de
Robin McKell.
Herman's Hermits - No milk today (1966)
Ma
révolution culturelle est intervenue plus tard, après 1968.
16.
A conseiller : 1 livre + 1 film + 1 artiste
emblématique
Je
lisais énormément et tout : je
passais de
l'humanité de Saint-Exupéry dans Terre
des Hommes
(1939),
au
regard contestataire de Simone Weil (1909-1943), la philosophe pas
la ministre, sur la condition ouvrière. Et
je m'amusais à reconnaître mes contemporains dans les
personnages de La Bruyère (1645-1696) dans Les caractères.
J'aimais les Propos sur le
bonheur d'Alain (1868-1951, dit Émile-Auguste Chartier) mais je ne
les suivais pas.
Plus
tard, j'ai adoré Mme Bovary de
Flaubert.
Au
cinéma, j'éclatais de rire
sur les dialogues de Michel
Audiard.
Les Tontons Flingueurs (1963)
J'étais
fan du Repos du Guerrier
avec Robert Hossein
et
Brigitte Bardot (inspiré du roman de Christiane Rochefort). Pendant
les années 60, elle faisait chaque semaine la une d'une
certaine presse. J'aimais sa façon d'être libre.
Roger Vadim - Le Repos du Guerrier (1962)
POINT
DE VUE PERSONNEL
17.
Avantage(s)/inconvenient(s)
Dans
les années 60, il n'y avait pas le pessimisme ambiant et entretenu
que l'on connaît aujourd'hui et qui donne l'impression qu'il n'y a
plus d'avenir. Rien n'est plus faux. La vie avance envers et contre
tout. Chacun y a sa place comme par le passé, mais de manière
différente. Le mieux est de savoir ce que l'on veut.
18.
Avec le recul, quel regard portez-vous sur ces années-là ?
A
mon âge, on a toujours une certaine tendresse quand on se retourne
en arrière : la fin de l'enfance, le début de l'adolescence,
le temps qui a passé.
Dans
la décennie 1960, chaque année apportait son lot d'événements
extraordinaires dont on se
souvenait pendant toute sa vie : l'assassinat de Kennedy, le
premier homme a avoir marché sur la Lune, etc... On pouvait dire :
« Ah, oui. Ça, je m'en souviens. A
ce moment-là, je faisais telle chose ».
Aujourd'hui,
excepté le 11 septembre 2011 aux Etats-Unis, peu d'événements
semblent avoir un impact indéfiniment durable. Quand surgit un fait
qui sort de l'ordinaire, il se produit un gros soufflé d'émotion
pendant un instant donné puis tout retombe dans un oubli
quasi-définitif même s'il s'agit d'horreur. On est déjà passé à
autre chose.
19.
Un conseil à donner à la jeune génération?
Il faut être curieux de tout,
il faut oser essayer, oser se lancer et ne pas se laisser arrêter
par l'inutile. Cela ne signifie pas qu'il faut faire n'importe quoi
mais qu'il faut ne pas avoir peur.
Ma mère m'a dit un jour :
« Commence par regarder ce qu'il se passe du
côté du soleil ».
UN
COMMENTAIRE ?
Il faut interroger les gens des
années 60, travailler avec eux, mais il
faut le faire maintenant ! C'est extrêmement intelligent parce
que vous avez tous les baby-boomers qui
sont à l'articulation avec les générations
antérieures. Quand on parlait de l'an 2000, enfant,
... c'était à perte de vue.
Je remercie chaleureusement Françoise de cette première interview, pour sa franchise et son enthousiasme contagieux !
Si vous avez vécu cette décennie et que le jeu de l'interview ne vous fait pas peur, n'hésitez pas à m'écrire sur ce post en me laissant un commentaire. Je me ferai un plaisir de vous questionner ;)
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